La fracturation hydraulique

La fracturation hydraulique est une technologie éprouvée qui est utilisée partout dans le monde depuis plus de 60 ans pour accéder de façon sécuritaire aux réserves de pétrole et de gaz naturel. La première fracturation hydraulique a été réalisée en 1947 dans le champ gazéifère Hugoton, au Kansas. Cette technique est habituellement utilisée pour accroître la production des puits forés dans des réservoirs ayant une faible perméabilité.

Parce que le schiste est très compact, il faut le fissurer pour que le gaz puisse s’en libérer, se diriger vers le puits et remonter à la surface. On y parvient grâce au pompage à haute pression de liquide de fracturation dans la formation rocheuse permettant de créer une petite fissure dans la roche et ainsi permettre au gaz de se diriger vers le puits de forage. Ceci crée une multitude de fissures d’une longueur approximative de 100 mètres et d’un diamètre équivalent à un cheveu.

Une seule opération de fracturation en continu est habituellement réalisée et, ordinairement, aucune autre fracturation n’est nécessaire pour le reste de la durée de vie du puits. La fracturation est une opération continue qui dure environ deux semaines par puits. Le nombre optimal d’étapes différera d’une zone de schiste à une autre et variera selon la géologie du réservoir.

Le liquide de fracturation

Le liquide de fracturation est principalement composé d’eau (à environ 96 %), de sable (à environ 3,6 %) et d’additifs (à moins de 1 %) et est pompé à haute pression. Pour le détail complet des additifs qui sont généralement ajoutés au mélange d’eau et de sable, nous vous référons à ce tableau.

L’eau:

L’eau est une ressource précieuse et requiert une gestion minutieuse. L’eau étant essentielle pour l’exploitation des gaz de schiste, l’industrie déploie tous les efforts pour la conserver et la réutiliser.

L’approvisionnement en eau

L’eau que nous utilisons pour la fracturation d’un schiste est prélevée de divers cours d’eau sous réserve d’une autorisation préalable du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP). Conformément à la réglementation en vigueur, nous limitons les prélèvements à moins de 20 % du débit moyen le plus bas du cours d’eau en été. Ceci nous permet d’éviter des fluctuations du niveau d’eau et de protéger les écosystèmes aquatiques ainsi que les autres usages. Nous respecterons les règles et directives édictées par le MDDEP et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) visant l’utilisation de l’eau en période de sécheresse.

L’utilisation

Les volumes d’eau généralement utilisés pour effectuer toutes les fracturations d’un puits de gaz de schiste de l’Utica sont d’environ 12 000 mètres cubes, soit moins que ce qu’on utilise pour l’entretien d’un terrain de golf pendant un mois.

La quantité d’eau utilisée pour le forage de 200 puits horizontaux équivaut à 1 % des 500 millions de mètres cubes utilisés annuellement par l’industrie des pâtes et papiers (100 fois moins). Durant les opérations, environ 50 % de l’eau est récupérée. Le reste du liquide de fracturation est utilisé pour mouiller la roche située profondément dans le réservoir et ne peut donc pas être récupéré en raison de la faible perméabilité du schiste. Parce que nous prenons aux sérieux nos responsabilités environnementales, nous sommes en mesure de réutiliser dans un autre puits environ 80 % du liquide récupéré sans avoir à subir de traitement important. Cette proportion devrait être portée à 90 % ou à 100 % au cours des prochaines opérations, diminuant de beaucoup la dépendance aux sources d’eau.

La disposition

L’eau de reflux est ultimement envoyée dans des centres de traitement des eaux. Elles sont auparavant analysées et ces analyses sont transmises au centre de traitement pour s’assurer que ses autorisations du MDDEP lui permettent de recevoir ces eaux de reflux. L’industrie prend toutes les précautions, et ce, à toutes les étapes du processus, afin d’éviter les déversements. Forte de plusieurs décennies d’expérience en matière de manipulation des liquides, l’industrie a développé les meilleures pratiques afin de prévenir les incidents. La règlementation en vigueur du MDDEP en regard du traitement et de la disposition des eaux qui s’applique aux industries de partout au Québec s’applique aussi aux eaux de reflux.