Une étude menée par le professeur Robert Howarth de l’Université Cornell, dans l’État de New York, tente de démontrer que le gaz de schiste génère autant d’émissions de gaz à effet de serre (GES) que le charbon, le pétrole ou le gaz conventionnel.
Malheureusement, cette étude se base sur une mauvaise prémisse car l’auteur de l’étude n’utilise pas les paramètres généralement acceptés, notamment par l’Organisation des Nations Unies, pour déterminer le Potentiel de réchauffement global (PRG). Celui-ci est un indice de comparaison qui quantifie la contribution marginale d’un GES au réchauffement mondial, comparativement à celle du dioxyde de carbone (CO2).
L’auteur de l’étude tire des conclusions basées sur l’analyse de l’effet du méthane sur une période de 20 ans, alors que les experts scientifiques reconnus sont d’avis que les évaluations doivent être plutôt déterminées sur un horizon de 100 ans. De plus, l’auteur et son équipe ont reconnu avoir utilisé des données préliminaires incomplètes et dont la fiabilité pouvait être discutable.
Ces derniers pèchent aussi par simplisme lorsqu’ils affirment qu’entre 3,6 % et 7,9 % de la production totale d’un puits s’échappe dans l’atmosphère. Pour ce faire, ils soustraient le volume de gaz acheminé de celui du gaz produit et soutiennent que la différence constitue une perte. Or, cette conclusion est erronée car elle fait abstraction de certaines pratiques pourtant connues, par exemple : 1) certains gaz sont liquéfiés (butane, propane) et vendus séparément; 2) des compresseurs situés le long d’un gazoduc s’approvisionnent directement à même celui-ci, en raison de l’inexistence de sources d’alimentation électrique.