Québec, mardi 1er mars 2016 – L’Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ) est sensible au questionnement du ministre de l’Environnement, du développement durable et de la lutte aux changements climatiques, David Heurtel, au sujet du projet Énergie Est. Son intervention d’aujourd’hui à propos du respect de la réglementation et du traitement environnemental de la ressource pose des questions auxquelles l’ensemble de la société québécoise doit répondre.
Selon l’APGQ, le pétrole et le gaz naturel consommés au Québec, à hauteur de plus de 12 milliards de dollars par année, devraient bien entendu être soumis aux mêmes impératifs réglementaires et légaux que la production locale de cette même ressource. Le Québec doit agir afin que les hydrocarbures consommés sur son territoire respectent les mêmes normes et processus que ce qui est demandé à la production domestique, et ce, peu importe sa provenance. « Que les hydrocarbures que nous utilisons soient importés du Venezuela, des États-Unis, d’Algérie ou de l’Alberta, ils devraient être assujettis aux mêmes exigences environnementales, sociales et économiques que la production locale », a déclaré Michael Binnion, président de l’APGQ.
Que le Québec prône le respect des lois est parfaitement légitime. En ce qui concerne tout ce qui touche au développement et au transport des hydrocarbures sur son territoire, l’APGQ considère que le gouvernement du Québec devrait toutefois être le premier à donner l’exemple en s’assurant que les engagements contractuels, la législation, les processus de consultation et la réglementation en vigueur soient intégralement respectés.
« Pour plusieurs décennies, le Québec continuera à utiliser du gaz naturel et du pétrole en grande quantité. Nous sommes d’accord que le Québec doit développer son propre modèle, mais en ne faisant aucune discrimination face à la production de ses propres ressources, sur son propre territoire » a précisé Michael Binnion. Il a aussi ajouté que « une telle discrimination pourrait faire en sorte que l’on se priverait à la fois des bienfaits économiques et des avantages environnementaux de consommer nos propres ressources, plutôt que celles provenant d’ailleurs et dont nous ne contrôlons aucunement les normes de production ».
À l’heure actuelle, le Québec ne dispose en effet d’aucun mécanisme afin de s’assurer du respect des normes environnementales entourant la production des hydrocarbures consommés ici. L’APGQ encourage le gouvernement du Québec à développer son propre modèle de développement pour le gaz naturel et le pétrole. Seule la production domestique pourra être assujettie à 100% au contrôle des normes de production québécoises.
À propos de l’APGQ
L’APGQ a été créée afin d’encourager le dialogue sur le potentiel d’une nouvelle industrie au Québec : l’industrie pétrolière et gazière. Les ressources énergétiques du Québec peuvent être développées de façon sécuritaire et dans le respect de l’environnement, tout en contribuant à la croissance économique du Québec. Notre objectif est de démontrer les intérêts communs et les bénéfices mutuels potentiels que peut en retirer autant la population du Québec que nos membres.