Québec, mardi 16 février 2016 – Dans le cadre du débat sur le développement des hydrocarbures au Québec, l’Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ) a été surprise par les propos que le premier ministre du Québec a récemment émis au sujet de la fracturation hydraulique et de ses conséquences. Notre association est consciente de la beauté naturelle du Québec et encourage fermement ses membres à utiliser les meilleures pratiques de l’industrie dans l’ensemble de leurs opérations et ce, qu’ils en aient l’obligation légale ou non.
Michael Binnion, président de l’APGQ, a déclaré : « Nous savons que la fracturation hydraulique, lorsque faite adéquatement et encadrée judicieusement, est un procédé tout à fait sécuritaire. Notre industrie a de tout temps respecté les processus environnementaux du gouvernement en plus d’y participer activement, y compris lors de consultations publiques. Nos membres sont garants de leurs responsabilités et de la nécessité d’agir en bons citoyens corporatifs ».
De 2011 à 2013, soit sous les deux gouvernements précédents et suite à un BAPE, s’est déroulée une vaste évaluation environnementale stratégique (ÉES) au Québec au sujet du gaz naturel de schiste et de son potentiel ici, chez nous. Ces études ont traité de la question de la fracturation et de ses répercussions tant d’un point de vue économique qu’environnemental. En 2015-2016, se sont ajoutées deux autres ÉES, une pour l’île d’Anticosti et une autre pour le développement de la filière pétrolière et gazière en général dans l’Est-du-Québec. En tout, ce sont plus de 130 études, dirigées au Québec dont nous disposons. C’est le corpus d’études le plus solide au pays en la matière.
L’expérience du reste de l’Amérique du Nord est révélatrice. Les résultats de l’étude de l’Environmental Protection Agency (EPA) sont clairs et nos ÉES permettent de séparer les faits de la fiction. Des années de travail et les études arrivent aux mêmes conclusions : une industrie pétrolière et gazière moderne, incluant l’usage de la fracturation hydraulique, est sécuritaire, lorsque les meilleures pratiques sont utilisées.
Il est opportun que certains mentionnent que la fracturation est, au contraire de certaines croyances, une technologie verte. Depuis qu’ils y recourent, les États-Unis sont le pays du G7 ayant le plus diminué ses émissions de GES, principalement en raison du fait qu’ils produisent davantage leurs hydrocarbures à l’intérieur de leurs frontières. L’industrie pétrolière et gazière moderne a dépassé de nombreuses alternatives en innovant. Le bon sens nous dicte que ce qui est meilleur pour l’environnement et l’économie devrait être soutenu et mis de l’avant.
« En ne retombant pas dans les pièges des débats passés, le Québec a une chance unique de passer à une production locale meilleure pour l’environnement et pour son développement économique » a précisé monsieur Michael Binnion. « De plus, une société libre, ouverte et démocratique doit respecter la règle de droit et le suivi des processus qu’elle se donne » a conclu le président de l’APGQ
Nous espérons que le Premier ministre désirera aller à la rencontre de notre industrie afin que nous puissions aussi discuter des enjeux scientifiques et des progrès des dernières années. Nous sommes intimement convaincus de pouvoir avancer de manière constructive afin de régler notre problème collectif d’importation d’hydrocarbures.
Nous devons travailler pour un meilleur avenir énergétique, plus équilibré face à notre environnement. Et pour nous, la production locale fait résolument partie de la solution.
Quelques conclusions d’études précédentes à titre indicatif:
L’étude E3-10, réalisée par l’UQAM et l’Université Laval est venue détruire le mythe de la migration vers les nappes phréatiques de surface d’un gaz situé à près d’un kilomètre de profondeur.
L’étude E3-2a de Lacoursière et du Ministère de l’Environnement a conclu que les fuites de puits étaient quasi-inexistantes et que les débits mesurés suite à la fracturation des schistes est presque nul. Enfin, après 306 inspections du Ministère de l’Environnement, aucune fuite de fluide de fracturation ou de boues de forage n’a été remarquée, ni aucun problème lié au transport de ces matières.
L’étude E3-9, pour sa part, a mentionné que 90% des puits d’eau testés contenaient naturellement du méthane et aucune relation n’a été observée entre la fracturation et la concentration de gaz dans l’eau.
Sur le plan de l’acceptabilité sociale, l’étude S2-7, faite par le Ministère de l’Environnement de l’époque, reconnaît que le travail dans le schiste, comme tout autre procédé industriel, cause des désagréments. Par contre, cette recherche prend soin de préciser qu’il existe des solutions concrètes pour atténuer ceux-ci.
Plus encore, le comité d’évaluation a reconnu l’extrême faible toxicité des liquides de fracturation, de même que le fait qu’ils sont non bioaccumulables. Enfin, il a été jugé que l’eau de surface peut être utilisée afin de réponde aux besoins des travaux, sans toutefois avoir d’impacts négatifs sur l’environnement.
À propos de l’APGQ
L’APGQ a été créée afin d’encourager le dialogue sur le potentiel d’une nouvelle industrie au Québec : l’industrie pétrolière et gazière. Les ressources énergétiques du Québec peuvent être développées de façon sécuritaire et dans le respect de l’environnement, tout en contribuant à la croissance économique du Québec. Notre objectif est de démontrer les intérêts communs et les bénéfices mutuels potentiels que peut en retirer autant la population du Québec que nos membres.