Au cours des deux dernières années, nos membres impliqués dans l’exploration des gaz de schiste ont investi au Québec plus de 100 millions de dollars. Si les projets vont de l’avant, les études indiquent des investissements de capitaux de l’ordre de un à trois milliards de dollars par année pour les 15 prochaines années.
Si le développement des gaz de schiste s’avère commercialement viable et s’il est autorisé par le gouvernement, cela amènera la création d’un nouveau secteur d’activités, un nombre important de nouveaux emplois en région et des occasions d’emplois dans des postes professionnels et de soutien.
Une étude a été réalisée par la firme SECOR afin d’évaluer ces retombées. Deux scénarios ont été préparés par SECOR : un scénario de 150 puits par année et un deuxième à 600 puits par année.
Dans les deux cas, il a été retenu qu’il y aura six puits forés par site de forage. L’étude permet d’envisager la création de 5 000 à 19 000 emplois par an. Ces données paraissent très conservatrices si on les compare à une étude menée par PennState University qui estime que le forage de 710 puits dans les schistes de Marcellus en 2009 a permis la création de 44 000 emplois. La même étude prévoit qu’en 2020, plus de 200 000 emplois seront créés grâce au développement des schistes de Marcellus.
En période de production, les revenus pour le gouvernement, les redevances et les taxes deviendront significatifs. L’étude de SECOR révèle que pour le premier scénario de 150 puits, les revenus gouvernementaux seraient de 1,4 milliard de dollars par an et de 5,4 milliards de dollars annuellement dans le scénario à 600 puits.
Cependant, étant donné que nous en sommes encore à un stade préliminaire de développement, il n’est pas possible de prédire l’ampleur que prendra le développement de l’industrie, puisque le potentiel québécois n’a pas fait l’objet de mesures suffisantes.
L’étude de SECOR n’inclut pas les coûts de transport et de distribution liés à l’extraction du gaz naturel, ni les taxes que paieront l’industrie et ses fournisseurs. L’effet de levier que pourra représenter l’industrie pour l’économie du Québec ne fait pas partie de l’étude non plus.