Qu’est-ce que le gaz de schiste?
Pourquoi avons-nous besoin du gaz de schiste?
Mais… est-ce sécuritaire?
Pourquoi ne pas prendre quelques années de plus pour examiner tous les impacts et évaluer le gaz de schiste?
Le développement du gaz de schiste fera-t-il augmenter l’empreinte globale des GES du Québec?
Que peuvent retirer les citoyens québécois du développement du gaz de schiste?
Comment consultez-vous les communautés locales?
Le gaz de schiste va-t-il contaminer les eaux souterraines?
Les opérations sismiques peuvent-elles causer des tremblements de terre ou déclencher des glissements de terrain?
Quel type d’accident peut se produire sur un site de gaz de schiste? Peut-il y avoir des explosions, des incendies ou des contaminations? Que faites-vous pour prévenir les explosions?
N’est-il pas essentiel de convaincre les communautés que vos activités sont entièrement sécuritaires pour la population et l’environnement?
Comment l’industrie prévoit-elle rehausser l’acceptabilité sociale des projets de gaz de schiste au Québec?
Est-ce qu’un site de forage peut être remis dans son état d’origine?
Est-ce l’eau utilisée pour la fracturation du schiste est potable?
Est-ce le liquide de fracturation est récupéré ou réutilisé?
Qu’arriverait-il si le gouvernement fixait le taux de redevance à 10 %?
Pourquoi peut-on affirmer que le gaz naturel est le combustible fossile le plus propre?
À quel point le gaz naturel est-il important pour le Québec?
Qu’est-ce que le gaz de schiste?
Les gaz de schiste sont du gaz naturel, le plus propre des combustibles fossiles. Un forage à environ 2 000 mètres de profondeur et une fracturation de la roche à l’aide d’eau et de sable sont requis pour avoir accès à ce gaz.
Pour plus de renseignements, visitez la section ici.
Pourquoi avons-nous besoin du gaz de schiste?
- Le gaz naturel est le plus propre de tous les combustibles fossiles – il est fiable, sécuritaire et hautement efficace. La formation Utica offre une opportunité extraordinaire en vue de la production du gaz naturel au Québec. Grâce à des avancées technologiques, le Québec a l’opportunité de développer cette nouvelle source d’énergie, pour une plus grande diversification de la richesse du Québec en énergie propre.
- Le gaz naturel est reconnu comme un élément de solution, de concert avec l’hydroélectricité et les autres sources d’énergie renouvelable. La demande en gaz naturel au Québec a augmenté de 20 % depuis 2006. Le Québec consomme environ 200 milliards de pieds cubes de gaz naturel annuellement (une valeur de près de 2,0 milliards $) qui est acheminé de l’Ouest canadien. La suppression des frais de transport de l’Ouest canadien permettra de réduire le prix du gaz naturel pour les Québécois et réduira le déficit commercial du Québec, ce qui rendra la province encore plus autosuffisante.
- Une source abondante et locale de gaz naturel pourrait servir à chauffer les résidences et les entreprises et constituerait un carburant plus propre pour l’industrie du camionnage. L’empreinte de gaz à effet de serre du Québec serait aussi réduite. La production locale d’énergie réduit à la fois les coûts et l’énergie utilisée, tout comme les émissions provenant du transport.
- Les avantages économiques provenant d’une industrie locale résulteront en plus de revenus pour la province avec les redevances, plus de taxes d’entreprise et municipales, et des occasions d’emploi intéressantes dans une variété de postes techniques, professionnels et de soutien.
La première exploitation commerciale à grande échelle à voir le jour dans les années 1990 ciblait la formation de schiste de Barnett, au Texas. Les risques et les impacts potentiels sont bien connus.
L’industrie a développé les meilleures pratiques pour éviter les impacts négatifs potentiels, notamment la contamination de l’eau. Ces pratiques sont éprouvées et encadrées par une réglementation rigoureuse. Notre objectif est de mener des opérations sécuritaires dans le respect des communautés, de l’environnement et des principes du développement durable.
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Pourquoi ne pas prendre quelques années de plus pour examiner tous les impacts et évaluer le gaz de schiste?
- Le gaz de schiste n’est pas un phénomène récent, ses impacts potentiels sont bien connus, tout comme les meilleures pratiques pouvant répondre aux problèmes. Attendre ne suscitera pas de nouvelles réponses.
- Les activités d’exploration sont réglementées en vertu de la Loi sur les mines du Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF), la Loi sur la qualité de l’environnement du Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), et la Loi sur la protection du territoire agricole de la Commission de protection du territoire agricole.
- L’industrie s’engage à travailler avec le gouvernement et les collectivités en vue d’élaborer un cadre réglementaire rigoureux pour le développement durable du gaz de schiste du Québec, en prévision de résultats favorables issus des activités d’exploration en cours.
Le développement du gaz de schiste fera-t-il augmenter l’empreinte globale des GES du Québec?
- Le gaz naturel est le combustible fossile offrant la combustion la plus propre. Ajouter une autre source d’énergie propre au Québec contribuerait à équilibrer l’offre et la demande d’énergie dans la province.
Le gaz naturel peut remplacer le diesel dans les camions de transport – le camionnage représente actuellement une part substantielle des émissions de gaz à effet de serre du Québec. - Dans l’ensemble de l’Amérique du Nord, le gaz naturel du Québec pourrait remplacer des sources d’énergie moins écologiques comme le charbon, le mazout ou l’huile à chauffage, et entraîner des avantages environnementaux importants.
- Comme la pollution atmosphérique ne tient aucunement compte des frontières provinciales ou internationales, toute réduction des émissions provenant de centrales au charbon dans les zones périphériques contribuerait à améliorer la qualité de l’air pour tous. À titre d’exemple, les centrales électriques qui utilisent du gaz naturel émettent 60 % moins de dioxyde de carbone (CO2) par kilowattheure d’électricité produite que celles au charbon.
- Le développement de l’industrie du gaz naturel ici au Québec se traduira immédiatement par une réduction de 3 % à 5 % des gaz à effet de serre (GES) reliés au transport du gaz de l’Ouest canadien vers le Québec.
Que peuvent retirer les citoyens québécois du développement du gaz de schiste?
Le gaz de schiste est une nouvelle industrie de grande importance qui a créé des centaines de milliers de nouveaux emplois en Amérique du Nord et qui devient rapidement une industrie à l’échelle mondiale.
La création d’une nouvelle industrie gazière au Québec contribuera grandement à la richesse économique de la province; elle va amener la création d’une main-d’œuvre spécialisée / qualifiée, renforçant ainsi la compétitivité du Québec et assurant le développement durable de toutes les régions du Québec.
La création d’une nouvelle industrie :
- Les investissements associés à l’exploration et au développement du gaz de schiste généreront des avantages substantiels au plan local en procurant une autre source d’énergie propre, abordable et fiable, en diversifiant les bases économiques, en développant des entreprises locales pour procurer des biens et services, et en créant des emplois et des opportunités de formation.
Création d’emplois:
- L’industrie « en amont » du gaz naturel, engagée dans l’exploration, le développement et la production de gaz naturel, est un nouveau secteur industriel au Québec qui requiert la création d’une main-d’œuvre spécialisée. C’est une industrie hautement technique qui a besoin de métiers spécialisés et de compétences en génie et en informatique. Nous sommes en discussion avec le cégep de Thetford Mines pour établir un programme qui permettra à plus de Québécois de bénéficier de la formation requise par l’industrie pétrolière et gazière.
- Le but de l’industrie est de créer une expertise locale dans le domaine du gaz naturel pour que nous puissions employer une part plus importante de la population du Québec dans nos activités opérationnelles. Nous croyons que cette approche est à la fois pratique et réaliste.
- L’industrie du gaz de schiste requiert plusieurs types de produits et services (fabrication d’acier et de tuyaux, camionnage, pompes et compresseurs). Ces produits et services pourraient provenir du Québec s’il y a suffisamment d’activité reliée au gaz de schiste au cours des prochaines années pour justifier des investissements en ce sens.
- Des 50 personnes requises sur un site de forage, on estime qu’au moins 30 de ces personnes seront des travailleurs locaux. Nous prévoyons aussi que 40 % des entreprises de services qui seront engagées seront des entreprises locales.
Comment consultez-vous les communautés locales?
- L’industrie accepte la responsabilité d’agir comme bon voisin et citoyen, en partenariat avec les collectivités locales en vue du développement du gaz de schiste du Québec.
- Avant d’entreprendre le travail dans un secteur, elle rencontre les autorités municipales pour discuter du projet, des activités prévues et de l’échéancier proposé.
- L’industrie consultera aussi directement les personnes et les groupes d’intérêt afin de leur offrir des informations exactes et comprendre leurs inquiétudes. Jusqu’à maintenant, l’APGQ a tenu des séances d’information et prévoit continuer de rencontrer les membres des collectivités à l’avenir.
- Il y aura des changements appréciables dans l’activité locale reliée au développement du gaz de schiste du Québec. En travaillant de concert avec la collectivité de façon ouverte et transparente, nous croyons pouvoir atténuer les inquiétudes, et que la collectivité en retirera des bénéfices durables.
Le gaz de schiste va-t-il contaminer les eaux souterraines?
- Nous comprenons que la sûreté de l’eau soulève beaucoup d’inquiétude. Le risque de contamination de l’eau est faible, mais nous le prenons très au sérieux.
- La formation Utica se trouve à une profondeur moyenne de 2 km (2 000 mètres) sous la surface du sol. Les aquifères et les eaux souterraines se trouvent près de la surface du sol (moins de 200 m). Avec plus d’un kilomètre d’épaisseur de roc entre le gaz de schiste et les eaux souterraines, le risque de contamination de l’eau à travers le roc est peu probable.
- Des tuyaux d’acier, qu’on appelle tubage, et du ciment sont utilisés pour prévenir tout contact entre les matériaux de forage de puits et les eaux souterraines (pour isoler les aquifères de notre dispositif de forage). Ce tubage de surface est généralement installé à des centaines de mètres sous la surface, bien au-dessous de la base des eaux souterraines.
- Afin de rassurer les gens qui utilisent de l’eau de puits à moins d’un kilomètre d’un puits de gaz de schiste, des programmes de suivi des eaux souterraines sont menés pour confirmer qu’il n’y a aucun signe de contamination reliée au puits de gaz de schiste.
Les opérations sismiques peuvent-elles causer des tremblements de terre ou déclencher des glissements de terrain?
- Les tremblements de terre et les glissements de terrain ne peuvent être déclenchés par des opérations sismiques.
- Le torpillage sismique fait appel à de petites charges de dynamite à de faibles profondeurs. Les failles qui causent des tremblements de terre au Québec sont très profondes.
- Les opérations sismiques ne causent pas de glissements de terrain.
- Pour assurer la sécurité des travailleurs, de même que pour éviter tout dommage à l’environnement, nous ne réalisons pas d’opérations de forage sismique sur des pentes abruptes ou instables.
Quel type d’accident peut se produire sur un site de gaz de schiste? Peut-il y avoir des explosions, des incendies ou des contaminations? Que faites-vous pour prévenir les explosions?
- Nous ne pouvons garantir que des accidents ne se produiront jamais, mais les incidents catastrophiques sont extrêmement rares, malgré le nombre important de puits de pétrole ou de gaz forés à chaque année dans le monde.
- Nous gérons les risques en nous fiant sur notre expertise dans l’industrie, en utilisant des techniques rigoureuses et sécuritaires de forage et de complétion, et en respectant la réglementation établie par le gouvernement.
N’est-il pas essentiel de convaincre les communautés que vos activités sont entièrement sécuritaires pour la population et l’environnement?
- À l’échelle de l’entreprise, nous possédons l’expérience pour développer le gaz de schiste de façon sécuritaire. Nous nous efforçons de réduire notre empreinte environnementale et cherchons constamment des façons d’améliorer nos techniques opérationnelles pour réduire les impacts.
- Le procédé de fracturation hydraulique a été développé dans les années 1940, et depuis lors, plus d’un million de ces procédés ont été menés à bien. Les incidents sont très rares.
- À l’échelle de l’industrie, nous rencontrons les collectivités et les représentants gouvernementaux pour expliquer le procédé et atténuer les inquiétudes.
Comment l’industrie prévoit-elle rehausser l’acceptabilité sociale des projets de gaz de schiste au Québec?
- Nous maintiendrons un dialogue ouvert et transparent avec les collectivités et les autorités des secteurs concernés.
- Nous nous assurerons que nos projets sont mis en œuvre dans la plus stricte conformité aux réglementations provinciales et aux principes de développement durable; que les impacts sur l’environnement ou la société seront réduits au minimum; et que les avantages de ces projets au plan économique seront optimisés.
- Nous nous engageons à mettre à jour de façon ouverte et transparente les informations destinées aux collectivités sur nos activités, notre performance et les progrès de l’industrie à l’égard des mesures de protection de l’environnement (dialogue ouvert et transparent). Une plus grande transparence fait en sorte que les attentes des citoyens à l’égard du projet sont réalistes.
- Nous travaillons étroitement avec les autorités municipales et locales pour sensibiliser les collectivités locales moins familières avec nos activités sur les précautions étendues que nous prenons pour assurer que nous faisons notre travail de façon sécuritaire et responsable.
- Nous faisons constamment évoluer le procédé d’extraction (fracturation hydraulique) du gaz de schiste pour permettre des opérations sécuritaires et efficaces, tout en protégeant l’air, l’eau, le territoire et la santé des collectivités où nous sommes à l’œuvre.
Est-ce qu’un site de forage peut être remis dans son état d’origine?
Si le gisement s’avère inexploitable, ou si son exploitation arrive à terme, nous fermons le puits, démantelons les équipements et nettoyons le site pour qu’il puisse être remis en état. Le site fera l’object d’une inspection pour déterminer l’étendue des travaux à réaliser.
Nous rencontrons le propriétaire ou l’occupant pour convenir des détails du plan à mettre en œuvre pour la remise en état.
Notre démarche de biorestauration prévoit entre autres le remplacement du sol et la reconstitution du couvert végétal du site. Le site fera aussi l’objet de visites par des spécialistes au moins deux fois par année afin de surveiller et évaluer l’état de la végétation.
En milieu agricole, la remise en état est supervisée par un ingénieur agronome indépendant qui garde contact avec les propriétaires afin de suivre l’état des cultures.
Est-ce l’eau utilisée pour la fracturation du schiste est potable?
L’eau utilisée pour la fracturation d’un schiste est non potable et est prélevée directement de divers cours d’eau, sous réserve d’une autorisation préalable du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP). La réglementation en vigueur limite les prélèvements à moins de 20 % du débit moyen le plus bas du cours d’eau en été, afin d’éviter des fluctuations de son niveau et de protéger les écosystèmes aquatiques ainsi que les autres usages.
La fracturation d’un schiste requiert environ 13 000 mètres cubes d’eau, soit moins que ce qu’on utilise pour l’entretien d’un terrain de golf pendant un mois. La quantité d’eau utilisée pour le forage de 200 puits horizontaux équivaut à 1 % des 500 millions de mètres cubes utilisés annuellement par l’industrie des pâtes et papiers. C’est 100 fois moins.
Est-ce le liquide de fracturation est récupéré ou réutilisé?
Puisque nous sommes soucieux de notre empreinte écologique, environ 50 % du liquide de fracturation est récupéré à la tête du puits de forage et 80 % du liquide récupéré est réutilisé. Cette proportion devrait être portée à 90 % ou à 100 % au cours des prochaines opérations.
La fracturation du schiste requiert environ 13 000 mètres cubes d’eau par puits, soit moins que ce qu’on utilise pour l’entretien d’un terrain de golf pendant un mois. La quantité d’eau utilisée pour le forage de 200 puits horizontaux équivaut à 1 % des 500 millions de mètres cubes utilisés annuellement par l’industrie des pâtes et papiers. C’est 100 fois moins. Durant les opérations, environ 50 % de l’eau est récupérée. Le reste du liquide de fracturation est utilisé pour mouiller la roche située profondément dans le réservoir et ne peut donc pas être récupéré en raison de la faible perméabilité du schiste.
L’eau utilisée pour la fracturation d’un schiste est non potable et est prélevée directement de divers cours d’eau, sous réserve d’une autorisation préalable du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP). Conformément à la réglementation en vigueur, les prélèvements sont limités à moins de 20 % du débit moyen le plus bas du cours d’eau en été, afin d’éviter des fluctuations de son niveau et de protéger les écosystèmes aquatiques ainsi que les autres usages.
Qu’arriverait-il si le gouvernement fixait le taux de redevance à 10 %?
La firme SECOR a réalisé une étude afin d’évaluer les retombées économiques. Deux scénarios ont été préparés par SECOR : un scénario de 150 puits par année et un deuxième à 600 puits par année. L’étude permet d’envisager la création de 5 000 à 19 000 emplois par an. Ces données paraissent très conservatrices si on les compare à une étude menée par Penn State University qui estime que le forage de 710 puits dans les schistes de Marcellus en 2009 a permis la création de 44 000 emplois. La même étude prévoit qu’en 2020, plus de 200 000 emplois seront créés grâce au développement des schistes de Marcellus.
Les revenus pour le gouvernement, les redevances et les taxes deviendront significatifs en phase de production. L’étude de SECOR révèle que pour le premier scénario de 150 puits, les revenus gouvernementaux seront de 1,4 milliard de dollars par an et de 5,4 milliards de dollars annuellement dans le scénario à 600 puits.
L’étude complète de SECOR est disponible en ligne.
De plus, nos membres s’engagent à maximiser les retombées économiques pour les communautés où ils opéreront, ne limitant donc pas les retombées au niveau provincial.
Pourquoi peut-on affirmer que le gaz naturel est le combustible fossile le plus propre?
Le gaz naturel émet beaucoup moins de gaz à effet de serre que les autres combustibles fossiles et pratiquement pas de polluants atmosphériques. Le gaz naturel est le combustible fossile le plus propre.
Les avantages du gaz naturel comme source d’énergie sont indéniables. Il dégage 30 % moins de gaz à effet de serre que le mazout et 45 % moins que le charbon. De plus, la combustion du gaz naturel étant très complète, elle n’émet que très peu de polluants et de contaminants.
L’Accord de Kyoto a identifié le gaz naturel comme une solution afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre dans un contexte nord-américain. Le Québec possède le potentiel gazier qui lui permettrait de devenir un fournisseur majeur dans le marché nord-américain, approvisionnant d’abord le marché du Québec puis, ultérieurement, celui de certains États voisins où le gaz naturel québécois pourrait remplacer des sources énergétiques moins écologiques tels que le charbon, le mazout ou l’huile de chauffage, entraînant ainsi un bénéfice environnemental important à l’échelle continentale. Une autre avenue qui pourrait se développer est l’utilisation du gaz naturel dans le transport qui compte pour une importante partie du bilan des gaz à effet de serre du Québec.
À quel point le gaz naturel est-il important pour le Québec?
Le gaz naturel représente près de 11 % de toute l’énergie consommée au Québec, ce qui en fait une ressource clé pour la satisfaction de la demande énergétique de la province. Cette demande a augmenté de 20 % au cours des trois dernières années. Au Québec, le secteur industriel est à la base de 55 % de la consommation totale, alors que les secteurs commercial, résidentiel et des transports représentent respectivement 31 %, 11 % et 3 % de cette consommation.
Plusieurs industries clés comme les papetières, les alumineries, les fonderies, les cimenteries, ont besoin de la valeur énergétique du gaz naturel pour que fonctionnent leurs procédés industriels. En ce qui concerne la consommation résidentielle, le gaz naturel est utilisé pour chauffer les maisons et pour l’alimentation des poêles fonctionnant au gaz naturel et les barbecues.
La stratégie énergétique du Québec 2006-2015 mentionne que « le gaz naturel joue un rôle stratégique dans tous les domaines où la production de chaleur doit être contrôlée avec précision. (…) Pour plusieurs industries, la disponibilité du gaz naturel est un facteur de localisation important ».
De plus, selon des données de 2008 du ministère des Ressources naturelles et de la Faune du Québec, 42 % de l’énergie utilisée au Québec provient des produits pétroliers raffinés provenant de pétrole importé de l’extérieur de la province. C’est plus que les 32 % de l’énergie consommé qui provient de l’hydroélectricité. Il y a donc un réel potentiel de remplacement par le gaz naturel de certains produits pétroliers raffinés, renforçant ainsi la position du Québec comme leader nord-américain de la production d’énergie propre.